Les services à la personne représentent aujourd’hui en France 18,4 milliards de chiffre d’affaires, 1,22 million de professionnels, 44 193 organismes et 820 millions d’heures rémunérées déclarées. Ils regroupent un ensemble de 26 activités allant de la garde d’enfants, au soutien scolaire à domicile, sans oublier le jardinage, le bricolage et l’aide à domicile pour les personnes âgées et les plus fragiles. Mais quand les services à la personne sont-ils nés ? Quelle a été leur évolution ? Et que seront-ils demain ? Voici donc les grandes étapes de leur histoire.
Naissance des services à la personne
L’émergence des services à la personne résulte des profondes mutations sociales qui s’opèrent dans la France d’après-guerre, de 1945 à 1975, c’est-à-dire pendant la période des 30 glorieuses. La première association des aides familiales rurales voit le jour en 1945. Ce mouvement deviendra l’ADMR (Aide à Domicile en Milieu Rural) en 1976. Dès les années 1960, de nouveaux besoins apparaissent. Ils sont liés au vieillissement de la population, à l’augmentation des naissances, à l’urbanisation du pays, à l’augmentation de la durée de travail et au fort développement du secteur tertiaire. On assiste alors à une véritable explosion des services à la personne.
En 1962, Pierre Larroque publie le rapport qui porte son nom. Il y dénonce la paupérisation des personnes âgées, leurs mauvaises conditions de logement et leur isolement social. Il y prône donc le maintien à domicile, une approche moderne de la vieillesse, désormais définie comme le 3e âge, période de la vie que l’on veut désormais active et autonome. Ce rapport fait encore référence de nos jours. En janvier 1962 naît l’UPASSAD, l’Union Parisienne des Associations de soin et de services à domicile. En 1970, elle laisse la place à l’UNASSAD, Union Nationale des Associations de Soin et de Services à Domicile qui deviendra l’UNA en 2005.
Décentralisation et libéralisation du secteur
C’est au cours des années 1980 qu’apparaissent les premières entreprises dédiées aux services à la personne. Des incitations fiscales et sociales favorisent l’émergence de ces acteurs privés sur un marché qui s’annonce dynamique et créateur d’emplois. En 1987, l’État décide d’exonérer les entreprises en charge de personnes âgées ou handicapées de toute cotisation sociale. L’allocation de garde d’enfant à domicile est mise en place. En 1990, la création d’une réduction fiscale de 50 % sur les emplois familiaux entraine une profonde mutation des services à la personne. S’ensuit la création du Chèque Emploi Service en 1993 et la baisse de la TVA à 5,5 % en 1999.
Les années 2000, un nouvel élan pour les services à la personne
Le début des années 2000 voit la création de l’APA, allocation personnalisée d’autonomie, qui facilite le maintien à domicile des personnes âgées en facilitant son financement. Cette nouvelle allocation entraine une explosion des demandes auprès des Départements désormais en charge de sa gestion.
La Caisse Nationale des Solidarités est créée en 2005. Dès janvier 2006, elle participe au financement de l’APA grâce à :
- la contribution solidarité autonomie (CSA), la fameuse journée de solidarité fixée au lundi de Pentecôte ;
- la CSG ;
- la CASA, contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie, créée en 2013.
La réforme Borloo vient elle aussi accélérer la croissance du secteur des services à la personne. Elle permet de multiplier l’offre, d’assurer son financement et de lutter contre le travail à domicile non déclaré.
Pour cela, elle s’appuie sur 6 mesures fortes :
- la création du CESU, qui remplace le CES ;
- l’allègement des charges sur l’emploi direct ;
- l’exonération des cotisations sociales sur les CESU employeurs ;
- la création d’une agence nationale des services à la personne (qui sera intégrée au ministère de l’Économie en 2015)
- le taux de TVA unique à 5,5 % pour l’emploi à domicile ;
- l’agrément national.
Le secteur privé du service à la personne connaît alors une très forte croissance. La Fédération du service aux particuliers, la FESP, est d’ailleurs créée dès 2006. Sa mission : défendre et représenter les intérêts des entreprises des SAP, les accompagner et les informer. En 2007, naissance de la FEDESAP qui représente les petites et moyennes entreprises du secteur.
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